DEUXIÈME SAISON - BRYAN MANGIN

Les différents dictionnaires français-japonais

Introduction

Aujourd’hui, dans ce cours, nous allons voir ensemble différentes ressources qui vous seront très utiles, et même indispensables dans votre apprentissage de la langue japonaise. Je parle bien sûr des dictionnaires.
Dans cette deuxième saison, vous l’avez maintenant compris, vous allons commencer à créer vos premières phrases. Et pour créer des phrases, il vous faut du vocabulaire. Et les cours de vocabulaire que je vais vous donner, bien qu’ils soient nombreux, ne seront pas suffisants. Si, par exemple, vous avez envie de raconter votre vie en japonais ou de faire un long discours sur votre animal de compagnie préférez (moi, c’est les chats !), il vous faudra maîtriser du vocabulaire. Et bien souvent, ce vocabulaire, il faudra aller le chercher dans un dictionnaire.
Et des dictionnaires, il y en a beaucoup. Des dictionnaires papier, des dictionnaires électroniques, des dictionnaires en ligne et même des applications pour smartphone. Quoique, pour cette dernière catégorie, je ne vous en présenterai aucun car ce n’est pas ce que j’affectionne le plus. Je préfère mon Kanji To Kana ou le dictionnaire en ligne.
Personnellement, je n’ai jamais utilisé d’application pour smartphone, tout au plus un dictionnaire en ligne ou encore un dictionnaire papier et rien d’autre, mais je sais que tout le monde est différent donc je m’efforcerai dans ce cours de présenter diverses ressources en espérant que vous trouverez votre bonheur.
Avant de commencer, sachez également que, lorsque vous voulez créer une phrase en japonais, vous devez faire très attention aux homonymes. Vous allez chercher un mot dans votre dictionnaire en partant du français, mais il se peut que ce mot soit un homonyme et si vous faîte la bêtise de confondre le mot que vous cherchez avec son homonyme, vous aurez bien l’air ridicule devant votre interlocuteur japonais.
Sachez également que sur la page FAQ du site, accessible depuis la barre du menu situé tout en haut, je donne déjà une liste de ressources très utiles dans l’apprentissage du japonais et qu’il me suffit de copier-coller ci-dessous… Franchement, ça fera l’affaire !

Le Kanji To Kana est le meilleur

Le tout premier (et le seul) livre que je vous conseille est bien entendu le fameux Kanji To Kana, incontournable, indétrônable et indémodable. Vous ne pourrez pas apprendre correctement le japonais sans ce livre, c’est la référence absolue. C’est payant, bien sûr, mais il ne coûte pas très cher et il en vaut vraiment la peine. Vous pouvez le commander sur un site comme Amazon ou essayer de le trouver dans une librairie de votre quartier.
Non seulement le Kanji To Kana contient toute la liste des kanji les plus courants de la langue japonaise et plus encore, il contient les nombreuses clés récurrentes dans la composition des kanji.
Toutefois, retenez bien que le Kanji To Kana est un dictionnaire de kanji. Il est donc surtout utilisé pour chercher des kanji, pas des mots bien qu’il est des exemples de mots selon le kanji que vous cherchez. Par exemple, si vous cherchez le kanji du « chien », vous aurez, écrit à côté, plusieurs exemples de mots en kanji et qui contiennent le kanji du « chien ».
Le Kanji To Kana ne fonctionne donc pas comme un dictionnaire classique mais c’est une référence. Il vous en faut un absolument.

Un dictionnaire français-japonais en ligne simple et gratuit

Le dictionnaire de japonais en ligne que je vous conseille plus que n’importe quel autre est Dictionnaire-japonais.com. Ce dictionnaire est tout de même très connu puisqu’il existe depuis 2005. Il est donc assez ancien et l’idée de base de ce dictionnaire est qu’il fonctionne sur le principe des sites participatifs. Chacun est libre d’ajouter un mot japonais avec sa traduction et des explications.
Toutefois, cela engendre un léger problème : n’importe qui peut ajouter n’importe quoi. Certes, le site s’est grandement amélioré depuis. Il y a un logo vert pour les « fiches certifiées » bien que ça ne semble pas signifier grand-chose vu que nous ne savons pas comment ces fiches sont certifiées. Toutefois, un gros point fort, la présence des formes verbales pour toutes les fiches sur… les verbes.
Un défaut hélas. Les traductions n’apparaissent pas selon un ordre logique. Si vous tapez le mot « ciel », vous aurez d’abord le mot 青空. あおぞら qui veut dire « ciel bleu » alors que le mot pour dire « ciel » est . そら.
En dépit de ces quelques défauts, « Dictionnaire-japonais.com » reste tout de même une ressource intéressante surtout que son ultime avantage est d’être totalement gratuit et accessible en ligne.
Note : un autre avantage du dictionnaire en ligne est pour ceux et celles vivant dans les DOM-TOM. Sur un site comme Amazon, il arrive parfois que les vendeurs ne puissent pas expédier un article en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane, à Saint-Martin…

Google Traduction

Puisque nous parlons de ressources totalement gratuites et accessibles en ligne, sachez que je déconseille Google Traduction. Je sais déjà que beaucoup d’entre vous voudront se jeter dessus mais ce n’est pas une ressource fiable. Le gros problème de Google Traduction, surtout pour nous autres francophones, est la marge d’erreur considérable. Que vous vouliez faire une traduction du français vers le japonais ou inversement, il y a de fortes chances qu’ils vous sortent une traduction totalement erronée. Cela dit, Google Traduction est bien plus fiable si vous allez de l’anglais vers le japonais mais même dans ce cas de figure, je ne le conseillerai pas franchement.
Malgré ces défauts, Google Traduction a l’avantage de pouvoir être utilisé pour chercher des mots simples, au cas par cas en vous donnant même une liste de mots synonymes afin que vous soyez sûr(e) de la signification du terme selon ce que vous voulez dire.

Les dictionnaires électroniques

Personnellement, je n’ai jamais utilisé de dictionnaire électronique et pour une raison toute simple, ils coûtent extrêmement cher en règle générale. Les prix vont en moyenne de 60 euros pour les moins chers jusqu’à 300 euros pour les plus chers. Et bien évidemment, le prix n’est forcément représentatif de la qualité. Ce n’est pas parce qu’un dictionnaire électronique coûte 300 euros qu’il sera meilleur, plus complet qu’un dictionnaire électronique qui coûte 60 euros. Et très franchement, pour toutes les autres ressources qui sont disponibles gratuitement et plus facilement accessibles, les dictionnaires électroniques n’en valent pas la peine.
Ce n’est que mon avis personnel, après si vous voulez vraiment mettre autant d’argent dedans, c’est votre choix.

Google Image

Je ne me suis jamais tellement servi de Google Image pour trouver des mots de vocabulaire mais sachez que, parfois, vous ne trouverez pas forcément les mots que vous cherchez dans le dictionnaire ou via Google Traduction.
Imaginez que vous trouviez un mot japonais dont vous avez au moins la prononciation. Vous tapez le mot dans le dictionnaire, et vous ne trouvez rien, vous tapez le mot dans Google Traduction, mais vous n'êtes pas tout à fait sûr de la traduction. Dans ce cas, vous pouvez taper le mot sur Google Image (avec le clavier virtuel japonais) et, avec un peu de chance, Google Image vous donnera des images correspondantes au mot en question, ce qui vous donne une petite idée.
Il est tout à fait possible d’avoir des mots en japonais qui n’ont pas d’équivalent en français, ce qui peut expliquer que vous ne les trouviez pas dans le dictionnaire.
Enfin, vous avez parfois des noms propres, plutôt fantaisiste, que l’on trouve parfois dans les jeux vidéo d’héroic-fantasy et autres RPG, où vous avez des personnages portant un nom peu commun, totalement fictif. Voilà aussi le genre de mots que vous ne trouverez probablement pas dans le dictionnaire et que Google Traduction aura bien du mal à traduire. Encore une fois, Google Image peut vous aider à comprendre.
Une fois, je suis tombé sur un nom de Pokémon (sans le savoir) et j’ai galéré un long moment avant d’avoir l’idée de chercher sur Google Image !
Note : lorsque vous cherchez un mot via le moteur de recherche Google, essayez de taper votre recherche en hiragana ou en katakana plutôt qu’en kanji. Sachant que les kanji sont à la base des sinogrammes, vous pourriez bien vous retrouver avec des résultats chinois et non pas japonais, donc utilisez des hiragana ou des katakana pour faire comprendre au moteur de recherche que vous cherchez du japonais.

Wikitionnaire

Tout comme Dictionnaire-japonais.com, le Wikitionnaire fonctionne sur le principe des sites participatifs. Chacun est libre d’ajouter un mot japonais avec sa traduction et des explications. Bien entendu, cela pose les mêmes défauts et problématiques évoqués plus haut pour le susnommé dictionnaire.
Mais le Wiktionnaire peut quand même vous être très utile. À titre personnel, je l’utilise pour vérifier les prononciations purement et sino-japonaises des kanji quand j’ai un doute. Je m’en sers rarement pour chercher le sens d’un mot car Dictionnaire-japonais.com m’a toujours paru plus efficace pour cela. Quoiqu’il en soit, le Wikitionnaire n’est pas à négliger donc pensez-y.

Les dictionnaires papier

Enfin, pour finir, les dictionnaires papier. Je n’en ai aucun à vous proposer mais vous pouvez facilement en trouver dans des librairies spécialisées ou alors les commander à partir de sites web comme Amazon, la Fnac ou encore Decitre.
Les dictionnaires papier peuvent s’avérer très utiles lorsque vous cherchez un mot car ils vous fournissent tout plein de petits détails comme des synonymes, la prononciation du mot en rômaji et la plupart vous fournissent même des phrases d’exemples. Ils vous permettent également de faire très attention à ne pas confondre des homonymes, ce qui peut vous éviter des situations très gênantes lorsque vous vous retrouvez à discuter avec un japonais.

Conclusion

Voilà ! C’est tout ce que j’avais à dire sur les dictionnaires et autres ressources que vous pouvez trouver sur Internet et ailleurs, gratuitement ou pas. Si vous le pouvez et si ce n’est pas déjà fait, procurez-vous le Kanji To Kana, dernière édition, c’est un indispensable, je le rappelle.
Et maintenant, nous sommes fins prêts à entrer dans le bain. Dès la prochaine leçon, nous commencerons à créer nos premières phrases en japonais.